Il fait froid ...
Très froid ...
Encore ...
 
Cet hiver, ici, est exceptionnellement froid ...
-4° ...  -2° ... le matin ...
J'ai du mal à me sentir bien ...
 
Là, une pensée pour mes amis lecteurs québecois ...
Que j'imagine, rire aux éclats ...
Oui, tout est relatif,
Sur cette terre,
... je dois passer pour une "chochotte" ...
 
Il n'empêche que je suis impatiente
De voir arriver des jours meilleurs ...
 
C'est le jardin qui est mon meilleur guide ...
 
Le premier espoir,
Début février,
Vint, comme chaque année,
Des perce-neiges ...
Leur vigueur et la simplicité
De leurs fleurs blanches,
Me rappellent qu'à chaque nouvelle saison,
On peut se retrouver
Avec encore plus de force et d'allure ...
 
Depuis, chaque matin,
Au chant des oiseaux,
Je guette les progrès,
Des différentes pousses de verdures ...
Que j'ai du mal à reconnaître,
Avant que les fleurs ne s'ouvrent.
 
Ce sont les petits mystères
Que je me prépare,
Chaque automne,
En mélangeant dans un bac,
Tous les bulbes
Que je vais planter,
Au petit bonheur la chance ...
 
Pour profiter de la Surprise,
Au Printemps ...
 
Le Printemps ...
Primavera, en italien ...
 
Ce sont les primevères,
Qui, depuis quelques jours,
Ont pris la relève 
Des perce-neiges ...
 
Blanches, violettes, jaune pâle ...
 
Elles sont à l'avant-garde
Du reste de la garnison ...
 
Qui seront les prochaines ?
Les Crocus ?
Les Jacinthes ?
Les Narcisses ?
Les Tulipes ?
De quelles couleurs ?
 
In fine, c'est ce suspense,
qui me permet de vivre en harmonie cette fin d'hiver.

Claire Doutremepuich   (Chiara D.)

Une grande famille de bernaches,
Aussi appelées outardes,
A élu domicile au bord d'un étang bourguignon.
 
Un emplacement idéal,
Des berges et un étang,
Doté d'une île, en son milieu,
Excellente protection contre
Les éventuels prédateurs terrestres ...
 
Ces oies sauvages
Passent au moins autant de temps
Sur terre, que sur l'eau,
Quand elles ne sont pas en train de jouer
Dans les airs,
A voler en un "V" 
Aussi parfait que stylé.
 
Bernachou, jeune oison de 2 ans,
Est d'une grande élégance,
Avec son long cou noir,
Ses joues blanches,
Et sa cape de plumes taupes,
Comme tous les membres de sa famille.
 
Les outardes consacrent
Une douzaine d'heures par jour
A manger ...
Feuilles, plantes aquatiques, céréales,
Fleurs, baies, racines et autres graines ...
 
Bernachou et son ami Bernapot,
En ont fait un jeu,
Chaque jour, c'est à qui trouvera,
Le premier, la cachette de l'autre,
Pour sa réserve de plantes aquatiques,
Graines et autres trésors ...
 
Bernachou gagne le plus souvent ...
Un jour, Bernapot, bien décidé à gagner,
Décide de ne pas chercher 
La cache secrète du jour de Bernachou,
Mais de se cacher lui-même,
Avec ses graines.
 
En fin de journée,
Bernachou n'a toujours rien trouvé ...
Il s'inquiète aussi de n'avoir aperçu
Nulle part son ami,
A aucun moment ...
 
Il demande aux membres 
De sa grande famille ...
Personne n'a vu Bernapot,
Depuis le matin.
Tout le monde se met à chercher,
Qui, du ciel,
Qui, sur l'eau,
Qui, sur la terre ...
 
Au bout d'une heure ...
Rien ...
La disparition de Bernapot est inquiétante.
 
Bernachou organise une recherche
Méthodique,
A chaque petit groupe de fouiller
Une zone de terrain.
 
Bernachou et ses 3 acolytes
Se rendent dans une partie 
Peu fréquentée de l'île,
Très arborée.
 
Tous leurs sens en éveil,
Au bout d'un moment,
Ils perçoivent un faible cri d'alarme...
Les bernaches maîtrisent 
Treize cris différents ...
Mais les cris d'alarme sont les plus tonitruants ...
 
Pourquoi de si faibles cris ?
Qu'est-il arrivé à Bernapot ?
 
Les quatre enquêteurs volètent
Lentement, dans la zone,
Pour finir par se rapprocher
D'un arbre ...
Pas de doute, les faibles cris
D'alarme viennent de son tronc ...
 
Ils émettent des cris bruyants
Pour rassurer Bernapot,
Et l'inciter à crier plus fort ...
 
Ca y est !
Le son vient d'une branche cassée,
Qui obstrue un trou dans l'arbre,
Où l'on aperçoit quelques plumes
De Bernapot ...
 
Les quatres oies s'attaquent à la branche,
Avec leurs becs, leurs pattes, leurs ailes ...
Elle ne bouge pas ...
Elles appellent de cris stridents les autres
Membres de la tribu,
Qui viennent joindre leurs efforts ...
Enfin récompensés ...
 
La branche cassée tombe au sol ...
Libérant un Bernapot,
Encore apeuré,
Et tellement soulagé de retrouver les autres !
 
"J'avais pensé qu'en me cachant dans un trou de l'arbre,
Avec mes graines, Bernachou ne me trouverait pas aujourd'hui ...
Et maintenant, je te suis reconnaissant, mon ami, de m'avoir cherché sans relâche, et de m'avoir trouvé ..."
 
Nos bernaches se sont tellement bien habituées à vivre en France, que tout se termina par un grand banquet, où chacun apporta baies, racines, algues et autres éléments du festin ...
Sans oublier, les joyeuses trilles de contentement, comme chant de la victoire du groupe ... 

Chiara D.

En hiver, la Nature
Se défait de ses atours,
Fleurs, Feuilles et Jeunes Pousses,
Sont en sommeil.
 
Les arbres nous montrent
Leur ossature, leur squelette,
Dans une atmosphère
De dépouillement extrême.
 
L'Arbre aux mille secrets
Nous donne alors
Quantité d'indices,
Pour découvrir le
Mystère de son éternel renouveau ...
 
Du beige clair au marron foncé,
Un tronc recouvert
De nombre de lianes,
D'une finesse extrême 
Ou plus solides,
Des baguettes enchevêtrées,
Des brindilles emmêlées,
 
Notre Arbre nous met sous les yeux
Un imbroglio de noeuds
Qui s'entremêlent,
Se relient en petits groupes,
Chacun liés en un ensemble confus,
Le fil conducteur reste complexe ...
 
Qui pourra élucider cette énigme ?
 
L'univers aujourd'hui chaotique
De l'Arbre aux mille secrets,
Avec ses blessures, ses branches cassées,
Par la force du vent,
Des pluies, du gel,
N'est que momentané ...
 
Bientôt de minuscules bourgeons,
De subtiles pousses,
De minuscules feuilles,
Vont renaître de ce chaos,
L'Arbre aux Mille Secrets
Se transformera en géant vert,
Dans un mystère qui ne
Sera pas encore élucidé aujourd'hui ...

Chiara D.

Un jour, à Paris,
Un hiver très froid,
Dans un grand jardin,
Deux enfants,
D'une dizaine d'années,
Se promenaient
Avec l'enthousiasme
De vivre un moment exceptionnel de Liberté !
 
De la neige,
Au sol,
Sur les arbres et ...
Tous les points d'eau
Recouverts d'une couche de glace ...
 
Des souvenirs d'un cours d'art ...
D'une peinture de Pietr Brueghel ...
Où des villageois glissent sur la glace ...
Sur une rivière gelée ...
Sans patins ...
 
Une idée un peu folle ...
Le goût de braver l'interdit ...
Les courtes barrrières
Rapidement franchies ...
 
L'ivresse des premières glissades ...
 
La glace qui cède ...
L'extrême froid de l'eau ...
La Panique ...
Le coeur qui bat à toute allure ...
L'impression d'étouffer ...
 
Avant de réaliser ...
Que l'eau ne leur arrive qu'à l'épaule ...
 
Vite ...
Retour à la berge en marchant ...
Un bon appui pour se hisser sur le sol ...
 
Vêtements trempés ...
Fous rires ...
Course pour rentrer vite se changer ...
 
Souvenir immémorable ...
 
De retour aujourd'hui, de façon inattendue,
                                                     A la vue de cet Etang Gelé ...

Claire Doutremepuich  (Chiara D.)

Ma "petite histoire à rêver et à vivre"
vous emmène cette semaine au jardin,
dont les nombreux petits habitants sont les bienvenus,
le font vivre, et l'enchantent.
 
L'un d'entre eux fait régulièrement courir Popeye,
en lui fournissant une énigme renouvelée,
jour après jour,
et ... une belle occasion de s'amuser !
 
Devinerez-vous qui est ce petit copain ?
 
Niché dans les murailles,
il dort beaucoup
(ce qui lui fait un point commun avec Popeye ...),
et il adore le soleil,
qui le fait sortir de son petit repaire,
pour courir, jouer, lézarder, se nourrir de petits insectes ...
 
De par ses couleurs,
il se fond sur les murailles, murs, végétaux, branches et bois...

Petit, vif, réactif, véloce,
il faut le voir grimper à toute allure,
le long du mur, chauffé par le soleil,
jusqu'au toit,
et jouer à se cacher derrière le volet en bois !

Le chien Pop,
à la truffe ultra sensible,
souvent, repère son odeur ...
 
Pop tournicote,
bouge un morceau de bois,
s'éloigne, revient sauter dessus,
renifle ... et ne comprend pas ...
 
Avec beaucoup de suite dans les idées,
Pop inspecte soigneusement chaque coin du jardin ...
 
Notre petit ami Lézard
(oui, c'est bien de lui qu'il s'agit)
aime taquiner le chien Pop ...
lui laisse reconnaître son odeur,
et ... repart en sens inverse,
entre les quatre pattes de Pop,
à toute allure, furtivement,
en toute élégance et discrétion ...

Pendant que Pop continue à chercher...
 
Lézard et Pop ne se lassent pas de ce jeu,
et le jeu fait partie de la Vie !

Et vous, avec qui aimez-vous jouer ?

Chiara D.